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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 11:41

Il existe de nombreuses raisons de ne pas aimer Scarface, le film culte de De Palma. On pense d’abord à la VF qui avait tendance à saccager le film – elle a depuis été modifiée, mais pour le peu que j’en ai entendu, l’amélioration n’est que relative. Hé oui, à l’époque des VHS, la version française était imposée : on devait donc se coltiner l’accent à couper au couteau de Tony : pas franchement un cadeau, surtout au bout de 2h40 ! D’une façon plus générale, concernant le film lui-même, il faut bien reconnaître qu’il a assez mal vieilli. C’est l’effet années 80 – il est sorti en 83 – qui a également fait très mal à d’autres films comme le premier Terminator ou À la poursuite du diamant vert. On est loin de l’image propre, nette et soignée du Parrain, qui était pourtant sorti plus de dix ans auparavant (en 1972). Concernant les comédiens, je suis également mitigé : si la performance d’Al Pacino est impressionnante, je suis moins convaincu par l’acteur interprétant Manny, qui ne dégage pas grand-chose, de même que par Michelle Pfeiffer, quasi-insipide. Autre réel point faible du film : le manque d’originalité du scénario. Rappelons à l’occasion qu’il s’agit d’un remake du film éponyme d’Howard Hawkes, qui retraçait la trajectoire, à l’époque de la Prohibition, d’un personnage ressemblant à s’y méprendre à Al Capone. Changement d’époque et de décor avec l’œuvre de De Palma : il s’agit ici du trafic de drogue pendant les années 80, et l’histoire est centrée sur un personnage fictif : Antonio Montana, l’un des 25.000 truands cubains dont s’est débarrassé Castro en les envoyant aux États-Unis. Pour en revenir au scénario, il se révèle trop basique : le type qui part de rien, connaît la gloire dans le milieu de la pègre, perd les pédales – en raison de la drogue et du pouvoir – et finit par en payer les conséquences…

Tony, sur le point de prendre le pouvoir.

   

Tony, criblé de balles mais anesthésié par la cocaïne, reste debout, mais n'en a plus très longtemps...

La réalisation elle-même n’est pas tout à fait convaincante : il faut bien reconnaître que le film souffre de longueurs qui paraissent inutiles : les scènes autour d’Elvira (Pfeiffer) et Gina sont un peu longuettes, tout comme les « affaires » de Tony. Concernant ce dernier, De Palma a certes bien fait de le rendre humain : lorsqu’on le voit danser, essayer d’embrasser Elvira avant de porter un chapeau ridicule pour l’amuser, et rester fidèle jusqu’au bout à certains principes, on ne peut s’empêcher de se prendre de sympathie pour lui. Mais on a tout de même du mal à croire que Tony devienne un tel caïd seulement avec des cojones : si l’accent est bien mis sur le courage et le caractère du bonhomme, on n’a en revanche pas l’impression d’avoir affaire à un grand stratège, ce qui paraît pourtant une qualité nécessaire pour parvenir à un niveau si élevé. Le film comporte cependant quelques points forts : on retiendra notamment une bande originale très réussie (bien qu’elle aussi très « années 80 »), la performance éblouissante de Pacino, celle, convaincante, de Robert Loggia (qui interprète Lopez, et ressemble diablement, soit dit en passant, à l’entraîneur brésilien Luiz Felipe Scolari) et quelques scènes très marquantes. Je pense bien entendu à celle, terrible, des « Colombiens », mais aussi la première rencontre avec Sosa, la mort de Lopez et bien entendu la fin de Tony – la profusion de balles, le balcon, la fontaine… Cependant, Scarface, malgré les qualités que je viens d’évoquer, ne me convient pas totalement. Il manque d’originalité et de rythme, mais également de la finesse, de la classe et de la sobriété qui faisaient la force du Parrain. Ma chronique est un peu sévère car il s’agit malgré tout d’un film que j’apprécie, mais qui demeure tout de même surévalué au vu de son statut de référence absolue en la matière.

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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 15:23

   

Les Incorruptibles revisite le combat d’Elliot Ness et de ses hommes contre le maître de Chicago des années 30, Al Capone. Malgré ses nombreux défauts, j’ai une tendresse particulière pour ce film réalisé en 1987 par Brian De Palma. Commençons par les points faibles. Ma principale réserve concerne Elliot Ness. Je ne sais pas comment était le personnage réel, mais celui du film m’a paru beaucoup trop lisse. Son côté bon père de famille qui ne jure que par le respect des lois ainsi que son manque absolu de fantaisie m’ont particulièrement agacé. Et la fadeur de Kevin Costner, l’acteur qui le campe, n’arrange en rien les choses. Un autre bémol repose sur la sous-exploitation des protagonistes. Oscar Wallace, le personnage atypique de la bande – par sa profession de comptable et son physique assez ingrat – n’apporte rien à l’histoire, et c’est à peine mieux pour Stone (Andy Garcia), qui reste la plupart du temps en retrait. D’une façon générale, les personnages ne sont pas assez creusés : le spectateur ne s’y attache pas vraiment et ne sent pas non plus de réelle cohésion entre eux. Le choix de la musique me paraît également contestable : souvent envahissante, elle semble de surcroît parfois inappropriée. Elle apporte même un aspect un peu kitsch au film, tout comme certaines scènes, qui frôlent le risible (je pense notamment à celle où l’on voit nos quatre héros courir côte-à-côte à foulées d’octogénaires : un pas franc et déterminé, en marchant, aurait eu de mon point de vue beaucoup plus d’impact).

Mais le film recèle tout de même, Dieu merci, de gros points forts. Le premier, c’est bel et bien De Niro, remarquable dans son interprétation de l’une des figures les plus emblématiques de l’histoire du gangstérisme. Certes, il surjoue un peu, certes, il en rajoute une couche, mais c’est pour mieux mettre l’accent sur l’aspect à la fois impulsif et cabotin du gangster. Et n’est-ce pas dans l’excès que De Niro est le plus percutant ? L’acteur fait preuve d’une présence remarquable, et la courte durée de ses apparitions rend ces dernières encore plus percutantes (le rasage, le « base-ball »). De Palma a également bien su mettre en évidence que personne ne pouvait rien contre lui, faute de preuve, même si ses activités étaient connues de tous. Sean Connery est, lui, égal à lui-même : toujours juste dans son rôle de vieux sage un peu blasé ; et l’énigmatique Frank Nitti – homme de main de Capone – est quant à lui habilement interprété par Billy Drago. Certains passages sont également fort bien rendus : le « recrutement » de Stone mais aussi la scène se déroulant dans l’appartement de Malone (Connery) et bien entendu celle, fameuse, de la gare. La restitution de l’époque des années 30 est en outre remarquablement réalisée – même si l’on peut regretter que le thème de la Prohibition ne soit pas davantage abordé. Bref, du bon et du moins bon pour un film qui frôle le « culte » autant qu’il frise le kitsch. Un ensemble mitigé et inabouti, donc, qui n’empêche cependant pas Les Incorruptibles de proposer un agréable et captivant moment, et qui n’estompe en rien son charme indéniable.

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 15:27

 

« Le 3 septembre 1973, à 18 heures 28 minutes et 32 secondes, une mouche bleue de la famille des califoridés, capable de produire 14670 battements d’ailes à la minute, se posait rue Saint-Vincent, à Montmartre ». Dès la première phrase du Fabuleux destin d’Amélie Poulain, prononcée en voix off, le spectateur sait qu’il est sur le point de voir un film qui sort de l’ordinaire. Et il ne se trompe pas. Ce film, réalisé par Jean-Pierre Jeunet, en plus d’être d’une remarquable originalité, se démarque par son inventivité, mais aussi la poésie et l’émotion qui s’en dégagent. Amélie Poulain, 22 ans, serveuse dans un bar (les deux Moulins), vit en marge de la réalité. Cette jeune femme, qui n’est jamais allée à l’école, est une rêveuse aimant par-dessus tout observer le monde, et qui « n’a de refuge que dans le monde qu’elle invente ». Sa paisible existence est « bouleversée » lorsqu’elle trouve par hasard une boîte de souvenirs ayant appartenu à l’ancien propriétaire de son appartement. Elle retrouve sa trace pour lui restituer et, prenant goût au fait de contribuer au bonheur des autres, décide de se mêler de la vie de son entourage. Elle va notamment arranger une rencontre amoureuse entre deux habitués de son bar, mener la vie dure à l’épicier qui maltraite son commis, créer une lettre d’amour… Cette ouverture aux autres va lui permettre de trouver un confident, le peintre « homme de verre », obsédé par une œuvre de Renoir, et de croiser l’amour…

   Amélie est heureuse en toutes circonstances. Même sous la pluie...

Quelle merveille de film ! Jeunet a un talent fou pour nous parler, avec humour, des petits plaisirs du quotidien que nous avons tendance à négliger (plonger la main dans un sac de grain, briser la croûte des crèmes brûlées avec la petite cuillère ou encore observer la « danse », causée par le vent, des verres de la table d’un restaurant). Par sa forme, le film est extrêmement inventif et poétique. Bienvenue dans un univers où photos et tableaux se mettent à parler, où les images de la télévision dévoilent la conscience de la personne qui la regarde. Amélie Poulain, qui s’alimente également d’extraits de films anciens, fourmille d’idées : le souffleur de rue, le jeu de piste auquel est confronté Nino ou encore la mise en abyme du tableau du vieux peintre : Amélie s’identifie à la « fille au verre d’eau », elle-même « différente » des personnages qui l’entourent.

La musique, tout en piano et accordéon, est quant à elle parfaite : en plus d’être diablement entraînante, elle correspond tout à fait à la dimension traditionnelle du film. L’image, un peu jaunie, y contribue également, de même qu’à son aspect onirique. Les acteurs sont tous au point, à commencer bien sûr par Audrey Tautou, parfaite dans son rôle de jeune femme rêveuse et délicate. Les rôles secondaires sont également très bons : Jamel, touchant en commis d’épicier un peu simplet, Isabelle Nanty, en malade imaginaire, Dominique Pinon, en amant éconduit maladivement jaloux et Yolande, en veuve dépressive. Et que dire d’Urbain Cancelier, l’épicier sadique et mesquin, et de Serge Merlin, le peintre « de verre » ? Tout le monde est très convaincant, jusqu’à la voix off, signée André Dussolier, en parfaite adéquation avec l’esprit du film.

       

Collignon "face de..." joue les petits chefs avec le pauvre Lucien.

En plus d’être novateur et foisonnant, le film est un véritable hymne à la vie. Il consiste en un parcours initiatique, où Amélie passe par trois stades dans son rapport à la vie. Elle vit d’abord dans la contemplation, se posant des questions curieuses comme le nombre de couples ayant un orgasme à un instant t. La découverte de la boîte ancienne marque pour elle le début de la deuxième étape : celle où elle se mêle des autres en essayant de les aider, ou au contraire de les « punir ». Puis la rencontre avec Nino (Mathieu Kassovitz, très bon également) l’oblige, non sans réticences, à se confronter à la réalité (troisième étape). C’est le peintre qui l’incite à sortir de sa rêverie : « La chance, c’est comme le Tour de France, on l’attend longtemps, et puis ça passe vite, alors quand le moment vient, il faut sauter la barrière, sans hésiter », puis « Vous n’avez pas des os en verre, vous pouvez vous cogner à la vie. Si vous laissez passer cette chance, avec le temps, c’est votre cœur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette ». Passages grandement émouvants.

Pour couronner le tout, l’histoire est passionnante. Cela tient autant à son rythme qu’à l’originalité et au dynamisme de la narration, qui rendent absolument tout captivant, jusqu’à la vie de l’ancien poisson rouge d’Amélie (!). L’ « intrigue » principale (bien qu’il ne s’agisse pas franchement du terme adéquat) est en outre alimentée d’histoires annexes comme l’énigme de l’homme du Photomaton ou les nains de jardin du père d’Amélie. Bref, ce film est un pur chef-d’œuvre, qui se démarque, je me répète mais je ne le dirai jamais assez, par son extrême originalité et son aspect envoûtant, drôle et émouvant, ainsi que son univers à nul autre pareil. Enfin un film français au succès phénoménal qui n’est pas disproportionné !

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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 11:42

Il était une fois le Bronx se déroule dans le quartier éponyme, pendant les années 60. Le film, dans lequel joue Robert De Niro, tourne autour d’un caïd de la mafia locale. Un de plus ? Oui et non. Contre toute attente, l’ami Bob n’interprète pas le maître des lieux mais un honnête père de famille, fidèle à ses principes, dont le principal est précisément d’éviter à tout prix de fricoter avec la pègre, quitte à ce que sa famille vive dans des conditions précaires. L’affaire commence à se corser lorsque son fils Calogero, âgé de 9 ans, qui vénère Sonny (le caïd), commence à fréquenter celui-ci. Huit ans plus tard, alors que les tensions raciales s’accroissent sérieusement, Calogero est devenu très proche de Sonny. Déjà tiraillé entre son père et Sonny, il est de surcroît partagé entre ses amis, dont la haine envers les Noirs va croissant, et l’amour qu’il porte à Jane, une Noire du quartier voisin.

Voilà un film qui ne manque pas de qualités. Pour sa première réalisation, De Niro a su tirer son épingle du jeu. Il décrit avec tendresse le monde de l’enfance puis de l’adolescence, mais aussi la vie d’un quartier pauvre – dont les habitants sont d’origine italienne – avec ses personnages pittoresques, notamment « Jojo-La-Baleine », au physique plus qu’imposant, Tony, le chanteur ringard à la moumoute « tarte », et bien sûr Eddie-La-Poisse, qui perd tous ses paris. Les acteurs sont au rendez-vous, à commencer par De Niro, qui, conformément à son personnage, apparaît tout en sobriété – si l’on excepte son « auto-parodie » en début de film, lorsqu’il plisse les yeux de façon si caractéristique. De Niro, donc, mais aussi Chazz Palminteri, charismatique et convaincant en chef de la pègre local, et les deux Calogero (même si celui de 17 ans ne ressemble pas franchement à celui de 9 ans). L’humour est également très présent : on pense en premier lieu à Eddie-La-Poisse : chacune de ses apparitions est un vrai plaisir. On peut également évoquer les « tests » permettant de déterminer si une fille est « mariable », ou encore le personnage de Louie, qui change de trottoir en pressant le pas aussitôt qu’il voit Calogero, à qui il doit 20 dollars.

D’autres passages sont forcément moins légers : les scènes de violence inter-raciales sont dures à encaisser mais très percutantes, et le climat d’hostilité entre les deux quartiers est remarquablement rendu (par exemple la scène où Calogero raccompagne Jane dans son quartier). Le tiraillement de Calogero entre son père « ouvrier » et son père spirituel Sonny constitue l’un des autres points forts du film. Si Calogero reste fasciné par Sonny, il prend peu à peu conscience que celui-ci n’est pas réellement aimé (« Sonny n’est pas respecté, mais craint » explique son père) et de sa profonde solitude, contrastant avec son apparente popularité. La réussite du personnage de Sonny repose également sur son ambiguïté : celui-ci empêche certes Calogero de choisir le droit chemin prôné par son père, mais lui conseille parallèlement de couper les ponts avec ses néfastes compagnons – conseil qui se révélera pour le moins avisé.

Cela dit, le film n’est pas inoubliable pour autant. L’histoire d’amour est par exemple un peu naïve et « facile », tant elle semble lorgner du côté de West Side Story et Roméo et Juliette. Le rythme n’est par ailleurs pas parfaitement maîtrisé : malgré la relative courte durée du film (moins de deux heures), on s’ennuie parfois. Certaines scènes paraissent en effet un peu longues et répétitives. Et le finale se révèle un poil moralisateur (« il faut accepter les autres tels qu’ils sont », etc.). On ne peut s’empêcher de penser qu’un réalisateur plus expérimenté aurait rendu une copie encore bien plus marquante. Cela dit, Il était une fois le Bronx, malgré son aspect inabouti et parfois prévisible, n’en demeure pas moins un film de qualité, comme on aimerait en voir plus.

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 21:08

Film culte par excellence, Pulp Fiction est inoubliable en tous points. Déjà auteur du remarqué – et remarquable – Reservoir Dogs, Tarantino se révèle ici au sommet de son art : on comprend donc aisément que « Pulp » ait remporté la Palme d’Or, en 1994. Mais qu’il est difficile de chroniquer un film qui ne comporte ni intrigue principale, ni personnages centraux ! Cette œuvre cinématographique est en effet composée de plusieurs histoires qui se recoupent entre elles. Il y est ainsi notamment question de :

-      Deux gangsters

-      Un boxeur en cavale et sa petite amie

-      Un dealer

-      Un caïd, sa femme et son envoyé, d’une efficacité redoutable

-      Un pervers sexuel

-      Un couple qui s’apprête à braquer un restaurant

Tout ce petit monde va se croiser au même rythme que les intrigues, qui se présentent dans le désordre, ce qui confère au film un aspect « puzzle ». La toute dernière scène donne par exemple suite à la toute première, et cette même ultime scène se déroule avec Vincent Vega, alors que celui-ci meurt auparavant dans le film. On voit par ailleurs le duo Vincent-Jules accoutré de façon… imprévue avant d’en comprendre la raison. Il est également à noter, pour en revenir à la dernière scène, que le spectateur ne peut pas deviner immédiatement que le restaurant où petit-déjeunent Vincent et Jules est le même que celui que comptent braquer le couple de tourtereaux. C’est le « Garçon, un café » prononcé par Ringo – phrase qui apparaît donc au début et à la fin du film – qui lui met la puce à l’oreille.

Les dialogues du film sont d’une saveur exceptionnelle, à mille lieues par exemple du poussif et vain Boulevard de la mort. Certaines répliques marquent : « J’aime que tu m’appelles Tulipe, c’est beaucoup plus sympa que mongolienne », « C’est à une demi-heure d’ici, j’y suis dans 10 minutes », et plus généralement les échanges entre Vincent Vega et Jules – mais j’y reviendrai plus tard.

Ajoutons à cela une bande-originale impressionnante et un rythme globalement très maîtrisé : la qualité et la richesse des intrigues font que l’on ne s’ennuie presque jamais au cours des 2h30 de visionnage (on notera cependant quelques longueurs, notamment lors de la partie avec Mia-Uma Thurman). Le casting est également de haute volée (Jackson, Travolta, Walken, Keitel, Roth, Thurman), même si certains comédiens semblent légèrement en deçà (Willis et Tarantino himself). Concernant les ingrédients du film, comme toujours avec ce réalisateur, la violence est au rendez-vous, et plutôt deux fois qu’une ! Tarantino nous avait précédemment choqués avec la scène de l’oreille dans Reservoir Dogs. Sans aller jusque-là, il nous propose tout de même ici plusieurs passages difficiles : le spectateur a droit notamment à une overdose, une tête explosée dans une voiture et un viol. La violence d’autres passages est parfois seulement suggérée, mais n’en demeure pas moins impressionnante : on pense à la scène où Wallace, après lui avoir donné un coup de fusil à pompe (!), annonce par le menu à « Zed », son tortionnaire, ce qui va lui arriver…

Et puis il y a toutes les trouvailles dont le film regorge : les clins d’œil à Kill Bill, qui sortira plusieurs années plus tard (le pitch du « pilote » dans lequel a joué Mia y ressemble bigrement) et cette manière qu’a Tarantino de s’amuser en immobilisant certains passages, comme Christopher Walken, tendant une montre pendant plusieurs secondes, ou plus encore Bruce Willis, seul à l’écran et statique 1 minute 30 durant, lorsque Wallace lui donne les instructions pour le combat de boxe. Et il y a enfin cette fameuse mallette, dont on ne connaîtra jamais le contenu. On sait seulement que ce qui s’y trouve brille et fascine tous ceux qui le contemplent, à l’image de Vincent Vega et Ringo. Bonne idée du réalisateur d’avoir préservé le mystère autour de cet objet : cela renforce son caractère fascinant.

Et que dire de l’emblématique tandem Vincent-Jules ? Les deux truands se complètent à merveille : qu’ils dissertent sur les miracles, l’équivalent français du Quarter Pounder with Cheese, la « personnalité » des chiens, ou qu’ils multiplient les ragots juste avant une intervention pour le moins musclée, leurs échanges sont un régal de drôlerie, une véritable leçon de dialogue. Une mention spéciale pour Jules (Samuel L. Jackson) qui, avec sa coiffure, ses récitations de la Bible, son sang-froid impressionnant et son élégance naturelle (qui contraste pourtant avec sa tenue de plage lors de la dernière scène), tient probablement le meilleur rôle de sa carrière.

Est-il besoin d’en dire plus ? Pour toutes les raisons que j’ai mentionnées plus haut, et pour toutes celles que j’ai omises, Pulp Fiction est un grand film, tout bonnement extraordinaire!

N.B. : à noter que le rôle de Vincent Vega a initialement été proposé à Michael Madsen (qui avait interprété Vic Vega, frère de, dans Reservoir Dogs), mais celui-ci a préféré jouer dans un autre film, Wyatt Earp. Tant mieux pour Travolta, qui a pu trouver l’autre rôle de sa vie (avec La fièvre du samedi soir). Tant pis pour Madsen, excellent dans Reservoir Dogs, qui doit encore s’en mordre les doigts…

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 17:42

Dans ce troisième et dernier épisode de la série, Marty, en 1955, décide de rejoindre Doc, parti accidentellement en 1885. Il apprend en effet que le savant s’est fait assassiner par Bufford « Molosse » Tannen. Malheureusement, une fois notre héros arrivé au temps du far-west, une flèche indienne perce le réservoir de la DeLorean. Le retour vers le futur – ou le présent – sera donc moins aisé que prévu…

Autant les deux premiers épisodes étaient novateurs et brillaient par leur inventivité, autant cet ultime volet est une réelle déception, et semble franchement bâclé. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : si le deuxième épisode est sorti quatre ans après le premier, il aura fallu attendre seulement moins d’un an pour voir sortir le troisième. Comme si le réalisateur avait voulu en finir avec la saga. Le plus grand reproche que nous pouvons adresser à cet opus est qu’il ne respecte pas réellement l’esprit de la série. L’ensemble est très linéaire (la très grande majorité du film se déroule au far-west) et manque singulièrement de paradoxes spatio-temporels. Le scénario est également bien moins fouillé et l’ensemble se révèle ennuyeux. Les scènes sont longues, le « bla-bla » l’emporte sur l’action, et le film ressemble au final davantage à un pastiche de western, comprenant tous les éléments typiques du genre (pendaison, « danse du pied-tendre », duel…) qu’à un Retour vers le futur. On trouve certes quelques répliques percutantes, chères aux « spaghettis », comme la suivante : « – Ben, souriez, Marshall, après tout c’est la fête – La seule fête où tu me verras sourire, Tannen, c’est celle où tu te balanceras au bout d’une corde. » Mais c’est bien peu, et les quelques clins d’œil n’ont rien de spécialement savoureux : Marty se fait appeler Clint Eastwood, et rejoue assez platement, devant le miroir, la fameuse scène de Taxi Driver (« C’est à moi que tu parles ? »).

Ajoutons à cela une romance pas loin d’être franchement mièvre entre Doc et Clara, la nouvelle institutrice. Ne nous leurrons pas : cette histoire d’amour, par ailleurs profondément ennuyeuse, est surtout là pour meubler le vide causé par l’absence criante de scénario. D’autant que, « Doc » le savant fou laissant place à « Emmett » le gentleman, l’humour et la fougue du bonhomme en prennent un coup considérable. Et ce n’est pas tout : d’autres personnages sont également inintéressants. Seamus, l’ancêtre de Marty (son arrière-arrière-grand-père pour être précis) est sans conteste le McFly le plus fadasse de toute la série. Son absence de personnalité, son accent rural et son unique passion pour les chapeaux le rendent inconsistant au possible. Seul Bufford Tannen, digne aïeul de Biff, parvient (un peu) à sauver le film. Sa lourdeur, sa bêtise et sa muflerie rendent chacune de ses apparitions délectables.

 

   

Un Tannen, tout comme un malheur, n'arrive jamais seul...

Il faut croire que le far-west ne correspond pas à l’esprit de la saga, car les meilleurs passages du film sont au final ceux qui se déroulent dans d’autres époques. Les 20 premières minutes, en 1955, où Doc et Marty préparent le « voyage », frappent ainsi par leur dynamisme, et l’apparition-éclair de Needles, en 1985, en fin de film, amène ENFIN la folie qui faisait la force des précédents épisodes. La morale de l’histoire est quant à elle plutôt ambiguë. Au cours du film, Doc affirme : « J’aimerais n’avoir jamais inventé cette machine infernale, elle n’a su engendrer que malheur et désastre ». Si la DeLorean finit par être détruite, Doc parvient à revenir en 1985 en créant une nouvelle « time machine » à partir d’une locomotive volante (!). « Hey Doc, vous allez où, maintenant ? demande Marty. Vous retournez vers le futur ? – Non, j’y suis déjà allé », répond, énigmatique, Doc. Faut-il en conclure que le savant va repartir dans le passé, et qu’il est ainsi pris par le « démon » du voyage dans le temps ? Ou qu’il se contente simplement de voyager « géographiquement » ?

En conclusion, un épisode décevant, au scénario trop peu fouillé, et auquel on peut reprocher de s’être « enfermé » dans le genre western, sans réellement prendre le risque d’apporter la folie et l’innovation qui constituaient le sel de la saga. Dommage…

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 22:13

 

Ce deuxième épisode débute sur les chapeaux de roue. L’ami Doc revient de 2015 et apporte de tristes nouvelles : suite à un casse dans lequel il a été entraîné, le fiston de Marty va prendre 15 ans de prison, et, pis, cet événement va entraîner la destruction totale de sa famille. Marty parvient de justesse à éviter ce malheur, mais l’éternel Biff, toujours en 2015, a vent de l’existence de la machine à voyager dans le temps. Il prend un Almanach des sports restituant les résultats sportifs de 1950 à 2000 pour le remettre à son alter ego en 1955. Lorsque Marty et Doc reviennent en 1985, c’est donc dans un univers modifié qu’ils atterrissent, où règnent en maître Biff, devenu milliardaire, et surtout la violence et l’insécurité. Marty et Doc doivent donc revenir en 1955 pour subtiliser l’Almanach au jeune Biff, que vient de lui remettre son double, de 70 ans son aîné…

   

    Biff Le Jeune/Biff L'Ancien : la rencontre qui va changer la face de Hill Valley.

De deux choses l’une : soit vous avez déjà vu le film, et vous resituez à peu près ce dont je viens de parler, soit vous ne l’avez pas visionné, et je crains fort dans ce cas que vous n’ayez pas compris grand-chose à ce résumé. Mon conseil si vous appartenez à la deuxième catégorie : visualisez-le et vous comprendrez pourquoi je le considère comme incontournable. Pour en revenir au contenu, le film se divise en trois parties : 2015, 1985 modifié (ou « 1985’ ») et 1955. La première partie, qui se déroule dans le futur, est la plus emblématique du film. Evoquer ce dernier, c’est d’abord se rappeler l’arrivée de Marty dans la nouvelle place de Hill Valley, avec ses voitures volantes et ses passants au style vestimentaire si… particulier. On se remémore également toute l’inventivité dont ont fait preuve les scénaristes pour imaginer ce requin virtuel (en référence à la sortie des Dents de la Mer n°19 !) qui manque de dévorer Marty, mais aussi le Hoverboard (skate-board volant) qui nous a tant fait rêver. Ou encore cette scène inoubliable où Jennifer découvre son futur foyer ainsi que les multiples gadgets qui y fourmillent, comme ce four capable de considérablement accroître la surface d’une minuscule pizza en deux secondes montre en main… Tout est « futuriste », donc, jusqu’au bruitage accompagnant chaque mouvement de Griff Tannen. On pourrait penser que le futur imaginé en 1989 paraîtrait aujourd’hui vieillot et dépassé, mais que nenni : cette partie, la meilleure du film, n’a au contraire rien perdu de son efficacité. Le seul regret que l’on puisse émettre est qu’elle ne soit finalement pas un peu plus longue.

 

"Fais attention à Griff, il est légèrement court-circuité des implants bioniques".

La partie en 1985’ est également impressionnante. Il s’agit clairement de la plus « dark » de la trilogie : le climat d’angoisse y est parfaitement rendu. Biff Tannen, qui n’est pas sans rappeler Tony Montana au sommet de sa gloire et de sa mégalomanie, est le maître absolu de Hill Valley. Les conséquences en sont désastreuses. Les trottoirs sont saturés de formes humaines tracées à la craie, représentant des cadavres. Le lycée a fermé ses portes suite à un incendie survenu six ans auparavant, et George a été assassiné par Biff himself, au vu et su de la police, que ce dernier a sous ses ordres. Et Lorraine ? Elle s’est mariée, contre son gré, avec Biff. Bref, comme le résume Doc : « je ne vois pas comment l’enfer pourrait être pire ». La troisième partie narre le retour en 1955, à l’époque où Marty a rencontré ses futurs parents dans le premier volume : ce dernier se retrouve donc, si l’on peut dire, en deux exemplaires. Cela permet également de revoir certaines scènes du premier épisode (celle du bal, notamment) sous un autre angle. Astucieux !

Cet épisode est à mes yeux – et à ceux de beaucoup – le meilleur de la trilogie. C’est le plus impressionnant au niveau du rythme et du scénario, et l’humour y est plus que jamais présent. De nouvelles expressions apparaissent (« C’est vous le Doc, Doc »), et l’acteur Thomas Wilson se révèle ici au sommet de son art (de son cabotinage ?), qu’il campe le « grimaçant » Griff, le vieux Biff de 2015 ou le Biff milliardaire de 1985’. Quant aux phrases-chocs de Doc, elles sont toujours plus savoureuses :

« Je n’ai pas construit la machine à voyager dans le temps dans un but lucratif. Mon but est d’élargir notre perception de l’humanité. D’où nous venons, où nous allons, les soubresauts et les péripéties, les périls et les promesses, et peut-être même trouver une réponse à cette éternelle question : pourquoi ? »

« De toute évidence, une rupture du continuum espace-temps a produit une nouvelle séquence chrono-événementielle, entrée dans l’émergence de cette réalité alternative. »

« Cela semble si incroyable que le vieux Biff ait choisi précisément cette date. Cela pourrait signifier que ce segment du temps contient une spécificité cosmique intrinsèque, un peu comme si c’était le point d’intersection de l’ensemble du continuum espace-temps. À moins que ce ne soit qu’une vulgaire coïncidence. »

Est-il besoin d’en dire plus ? Plus encore que le premier épisode, ce second volet impressionne par son inventivité, son rythme haletant, ses répliques percutantes et sa dextérité à mêler humour et passages plus sombres. Les scénaristes sont inspirés et s’amusent : on en veut encore !

N.B. : On peut noter dans ce film l’apparition d’Elijah Wood (le Frodon du Seigneur des Anneaux). Il a ici huit ans : son personnage joue avec son camarade à un jeu d’arcade dans le Café 80. À noter également l’absence de l’acteur Crispin Glover (George McFly) : voilà donc la raison pour laquelle le personnage se trouve la tête en bas dans cet opus et tient un rôle aussi mineur.

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 22:12

 

 

Est-il besoin de présenter Retour vers le futur, le film que tout le monde a déjà vu, revu et re-revu ? Le héros de ce film sorti – et se déroulant – en 1985 se nomme Marty McFly. C’est un lycéen tout ce qu’il y a de classique : il a 17 ans, arrive en retard en cours, se fait traiter de « tocard » par son proviseur, a une jolie petite amie et, années 80 obligent, rêve d’exercer ses talents de guitariste dans un groupe de hard-rock digne de ce nom. Sa famille ? Une belle brochette de losers : le père, George, est totalement soumis à son chef de bureau – et ancien « camarade » de lycée – Biff Tannen, et la mère, Lorraine, est quant à elle vieux jeu et portée sur la bouteille. L’intérêt et l’originalité de Marty sont ailleurs : ils résident dans son énigmatique amitié avec Doc Brown, parfait prototype du savant fou, qui vient, pour une fois, de réaliser une invention qui fonctionne, et pas des moindres, s’il vous plaît : une machine à voyager dans le temps créée à partir d’une DeLorean (parce qu’il « faut voir grand dans la vie »). Tout juste après sa démonstration ayant pour cobaye son chien Einstein, Doc est assassiné par de méchants Lybiens, à qui il avait subtilisé du plutonium, nécessaire pour voyager dans le temps. Marty se voit alors contraint, pour fuir, d’utiliser la DeLorean, et se retrouve involontairement en 1955, trois décennies auparavant. Double malheur : le plutonium est introuvable à cette époque et sa future maman tombe amoureuse de lui…

Retour vers le futur est le type de film que l’on peut regarder inlassablement. Si l’on excepte l’accoutrement franchement ringard des protagonistes, le film n’a pas vieilli, et demeure, plus de 25 ans après sa parution, toujours aussi efficace et divertissant. La première moitié est assez lente mais jamais ennuyeuse. Elle permet de bien mettre en scène les personnages, d’expliquer le fonctionnement de la DeLorean et de montrer les premiers pas de Marty en 1955. La seconde partie est plus haletante : le suspense, qui va crescendo, est parfaitement maîtrisé, reposant sur deux intrigues principales (Marty doit en faire en sorte que sa mère, qui a jeté son dévolu sur lui, lui préfère George, et doit parallèlement revenir en 1985 malgré l’absence de plutonium) et une annexe : il doit parvenir à expliquer à Doc que celui-ci va se faire assassiner trente ans plus tard. Or le savant, par principe, ne veut rien savoir sur son avenir, craignant de fâcheuses répercussions sur celui-ci.

   

                                  Marty, en tête à tête avec ce bon Strickland.

 

On ne s’ennuie donc pas à la (re)-vision du film, mais le rythme n’est pas le seul point fort de ce dernier, loin de là : on apprécie également sa simplicité, conséquence de son absence absolue de prétention. Il s’agit avant tout d’un divertissement, certes parfois un peu gueulard (avez-vous remarqué à quel point Doc ou Biff parlent fort ?), mais qui n’en demeure pas moins une réussite indéniable. Conséquence de cet anti-intellectualisme : les personnages sont de vrais stéréotypes. Osons le dire, cette absence de nuance constitue l’un des aspects jouissifs du film, qui s’amuse à en faire des tonnes. Biff, comme son descendant Griff et son aïeul Bufford (que l’on rencontrera avec plaisir dans les deux autres épisodes), est le prototype du mufle, du lourdaud et du goujat, voire du lâche (il est toujours accompagné de ses sbires quand il cherche noise à quelqu’un). Le méchant sympathique par excellence. Doc symbolise quant à lui le savant fou, tant par l’attitude que l’apparence. Et que dire de Strickland, l’immuable (il est physiquement et mentalement presque exactement le même en 55 et 85) proviseur qui prend un malin plaisir à humilier et enfoncer ses têtes de Turcs (McFly père et fils). On l’a compris, l’humour constitue l’une des grandes forces de ce film. On pourrait citer les nombreux anachronismes qui y figurent, mais aussi la figure décalée de Doc (on pense entre autres à l’événement qui est à l’origine de l’invention du convecteur temporel, mais je n’en dirai pas plus) et bien sûr le comique de répétition : certaines répliques et scènes du film se répèteront dans les épisodes suivants (« Hé, McFly, j’t’avais dit de plus mettre les pieds ici », les scènes du fumier et du gilet pare-balles…).

   

                       Il n'en a pas l'air mais Doc Brown est un savant fou.

 

Alors bien sûr, comme dans toutes les histoires de voyages dans le temps, il faut accepter les inévitables failles du scénario. La plus importante repose sur le fait que George et Lorraine devraient se souvenir, dans le « nouveau 1985 », qu’ils ont vu leur fiston trente ans auparavant (et tiens, d’ailleurs, il s’appelait aussi Marty). Autre apparente contradiction : Doc ne cesse d’affirmer qu’en savoir trop sur son avenir peut mettre sa vie. Si l’on comprend qu’il puisse s’asseoir sur ses principes pour une question de survie, comme c’est le cas avec la lettre de Marty, il est moins facilement concevable qu’il projette « gratuitement » d’aller dans le futur (« J’ai toujours rêvé de connaître le futur, de voir comment le monde change, voir les progrès de l’humanité ») ? Cela ne correspond pas à sa philosophie, mais peut-être la tentation est-elle trop forte pour notre savant…

Le bilan de ce premier épisode ? Si le scénario manque un peu d’originalité (le héros qui fait un bond dans le passé, qui sépare puis réunit ses parents pour pouvoir continuer à « exister », c’est le schéma classique du genre), Retour vers le futur n’en demeure pas moins un cocktail savamment dosé de suspense, d’humour et de bonne humeur. Une réussite, même si l’épisode 2 est encore plus abouti…

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